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nous et qui parleront en ma faveur: moi et mon peuple 1844 nous les aimerous et nous leur témoignerons notre gratitude. Maintenant, ◊ Roi, traitez-moi comme vous voudriez être traité vous-même. Pensez que je suis une femme, prête à donner le jour à un nouvel enfant. J'apprends que la Reine de France est une excellente femme, et qu'elle est mère aussi; elle saura compatir à mes peines; je la prie de me soutenir.

Voilà tout ce que j'ai à vous dire, et j'ai dit la vérité. Si ce n'est pas la vérité, je ne mérite pas d'être bien traitée. Daigne le vrai Dieu vous protéger.

XXIV.

Lettre adressée a la Reine Pomare par les chefs de Taïti dans le camp avant l'ouverture des hostilités contre les Français.

A Arii Taaite.

Puissiez-vous être sauvée dans le Seigneur Jésus, le Messie! Au milieu de la grande épreuve et des tourmens que vous endurez, nous compatissons tous à vos peines mais soyez forte, û Reine, soyez diligente. C'est à cause de votre patience et de votre longanimité que nous vous obéissons, afin que vos paroles aient un bon effet et que nous patientions et ne traitions pas mal les Français. Nous sommes toujours du côté des Anglais et nous désirons que cette assurance vous fasse du bien. Il faut que notre sang ne soit pas versé inconsidérément, de peur que ceux qui nous assistent lorsqu'ils arriveront ne nous donnent tort et n'aient mauvaise opinion de nous. Voilà le peu de mots que nous avons à Vous dire. Ne croyez pas que nous soyons Français, nous vous disons que nous ne sommes pas Français. Nous sommes à vos ordres, désirant que nos femmes et nos enfans puissent rester en sûreté sur le territoire, jusqu'au jour de la venue de ceux qui doivent nous assister. Puissiez-vous être sauvée en Dieu.

(Suivent les signatures des chefs.)

1844

3.

Arrangement à l'amiable conclu par les Commissaires Yucatanais

le gouvernement mexicain pour mettre fin aux différends entre le Yucutan et le Mexique. En date de Mexico, le .... Janvier 1844.

Principaux termes de l'arrangement par suite duquel le Yucatan est réuni de nouveau à la république me

xicaine :

Le Yucatan se gouvernera à l'intérieur conformément à ses propres intérêts pour autant qu'ils ne porteront préjudice à ceux des autres départemens.

Le Yucatan nommera son gouverneur et ses fonctionnaires civils.

Cette province sera exempte de fournir un contingent de soldats pour l'armée de terre, mais elle sera tenue de fournir sa quote-part pour le maintien de la marine.

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Le Yucatan pourra maintenir sur pied ses forces actuelles militaires, qui cependant resteront soumises à la république mexicaine, tandis que le gouverneur de la province en sera ex offició le commandant général.

La république ne pourra envoyer des troupes dans le Yucatan, ni en retirer celles qui s'y trouvent, si ce n'est dans la vue de comprimer une insurrection ou pour repousser une aggression étrangère.

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Le Yucatan se soumet à l'autorité de la république en toute matière ecclésiastique. 11 est exempt des contributions et impôts fédéraux. a la faculté de régler les droits qu'il perçoit sur les importations d'après les traités en vigueur avec d'autres états. Mais il ne peut importer dans les autres provinces, ou en exporter des marchandises étrangères que d'après les lois générales en vigueur dans la république.

Le Yucatan ne se servirá que des couleurs nationales; il doit entretenir les forces navales nécessaires à la défense du pays, et dont les commandans seront

nommés sur la présentation du gouverneur de cette 1844 province.

il

Le Yucatan enverra ses députés au Congrès national; y émettra les votes fixés par la constitution, et concourra également au choix des hauts fonctionnaires de la république.

Une amnistie générale sera publiée en faveur des personnes et des biens compromis dans les derniers évè nemens politiques du Yucatan.

4.

Traité de Gwalior, conclu par la
compagnie des Indes-orientales de
la Grande-Bretagne d'une part et
S. A. Ali-Jahjiac-Rao-Scindia de
l'autre part.
En date du 13 Janvier

1844.

Extrait donné par le Standard de Londres. L'article 1er porte que tous les traités de paix conclus à des époques antérieures entre la compagnie des Indes orientales et le Gwalior, à partir de celui conclu en 1803 par le général Sir Arthur Wellesley jusqu'à la date du présent traité, resteront en pleine vigueur en tant qu'ils ne seront pas contraires au traité de paix actuel.

L'article 2 porte que les revenus du montant de 500,000 roupies par an, assurés par le dernier maharajah Junkajée - Rao-Scindia à la compagnie des Indes orientales pour l'indemniser des frais d'entretien des troupes de la dite compagnie, chargées de protéger le maharajah et de maintenir son autorité dans ses états, seront augmentés dans la proportion de l'accroissement des forces militaires nécessité par les circonstances actuelles. Le nombre des districts dont les revenus sont affectés à cette fin et qui seront occupés par les troupes de la compagnie, sera augmenté dans la même proportion. Un tableau annexé indique les noms de ces districts, ainsi que de leurs revenus.

1844 L'article 3 porte que si les revenus des dits districts dépassaient la somme annuelle de 18 lacks de roupies, le surplus en sera versé dans le trésor du maharajah, tandis qu'en cas de déficit, le manquant devra être bonifié par S. A.

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L'article 4 décide que l'administration civile des nouveaux districts à occuper par les forces militaires de la compagnie, sera conférée au gouvernement britannique sur le même pied que cela s'est pratiqué dans les autres districts appartenant au maharajah, et dont les revenus avaient été aliénés dans le même but à des époques antérieures.

L'article 5 porte que tant pour la liquidation des sommes annuellement dues au gouvernement britannique, que pour indemniser celui-ci des frais occasionnés par la dernière démonstration militaire contre le Gwalior, cet état aura à payer dans l'espace de 15 jours, à partir de la date où ce traité a été signé et ratifié, une somme de 26 lacks de roupies. Comme garantie de l'exécution de cet article, trois autres districts avec leurs revenus sont assignés pour être egalement occupés par les troupes de la compagnie.

L'article 6, après avoir établi que le gouvernement britannique s'est engagé à protéger la personne et les états du maharajah, tant contre une invasion étrangère que contre les désordres intérieurs, et que l'armée actuellement au service du maharajah est trop nombreuse, d'où il résulte qu'elle n'est qu'un embarras pour le maharajah et un motif d'inquiétude pour les états voisins, stipule qu'elle sera réduite à 9000 hommes. Par le même article, le maharajah s'engage à prendre immédiatement les mesures nécessaires pour opérer cette réduction, tandis que le gouvernement britannique, de son côté, promet d'accorder son assistance à S. A., si elle devenait nécessaire à l'exécution de la susdite mesure.

L'article 7 impose au maharajah l'obligation de payer aux troupes congédiées la solde arriérée et d'accorder une gratification à ceux des officiers, sous-officiers et soldats qui ne feraient pas partie des troupes qui seront retenues à son service.

L'article 8 fixe la majorité du maharajah actuel à l'âge de 18 ans, ce qui revient à l'epoque de 1853; ensuite que la régence, qui, durant la minorité du maharajah, dirigera les affaires de l'état, devra se confor

mer aux conseils du résident britannique dans tous les 1844 cas où ses conseils lui seront offerts, et finalement qu'aucun changement ne sera fait dans les personnes dont se compose la régence sans l'assentiment du résident brittanique, agissant sous l'autorité expresse du gouverneur - général.

L'article 9 s'explique sur la composition du conseil de régence, qui consiste en six membres dont Rao-RamPhalkeea - Bahador - Shumshere-Jung remplira les fonctions de président.

L'article 10 accorde à la Reine douairière une subvention du montant de trois lacks de roupies par an.

Par l'article 11 le gouvernement britannique s'engage à employer, comme jusqu'ici, son influence et ses bons offices au maintien des droits du maharajah et de ses sujets.

Ce traité porte les Signatures de Fréderic Currie Esq. Secrétaire du gouvernement des Indes orientales et du Lieutenant Colonel Guillaume Henry Sleeman, plénipotentiaires anglais d'une part et les Sirdars, dont se compose la régence, nommée pour diriger les affaires de l'état durant la minorité du Prince, de l'autre part.

Proclamations de Lord Ellenborough, gouverneur-général des Indes orientales *).

I.

Camp devant, 13 Janvier 1844.

Les mauvais conseils des personnes malintentionnées qui n'ont eu en vue que leurs propres intérêts, sans se soucier du bien-être du Gwalior, ainsi que la détermination de l'armée mahratte, qui, présumant trop de ses forces, n'a eu d'autre but que de conserver les avantages qui lui étaient dévolus par le pouvoir qu'elle s'était arrogé sur le gouvernement, ont amené deux combats entre les forces britanniques et celles du Gwalior, combats qu'on doit déplorer vivement parce que des deux côtés ils ont coûté la vie à de vaillans guerriers,

*) Ces proclamations très explicites tracent la ligne de conduite que le gouvernement anglais des Indes orientales se propose de suivre desormais vis à vis du jeune Mabarajah de Gwalior, ainsi qu'à l'égard des populations soumises à l'autorité de ce Prince.

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