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75. FIELDING,

Né à Sharpham-Park, comté de Somerset, en 1707:
Mort à Lisbonne en 1754, âgé de 48 ans.

LES dames qui ont pleuré en lisant Tom Jones, qui lui ont pardonné ses aimables étourderies et ses tendres infidélités, qui peut-être enfin ont envié les malheurs de Sophie Western, ne savent peut-être pas que l'auteur de cet excellent roman, était poëte aussi. Ses vers, à la vérité, marquent bien moins que sa prose; je ne connais de lui que quelques petites pièces adressées à des dames ou à des amis; on y retrouve ce tact fin et cette connaissance du cœur humain qui le caractérisent. Il a composé vingtsix comédies, au nombre desquelles est le médecin malgré lui, qu'il a imité de Molière.

76. DUCK,

Né à Clarendon-Park, comté de Wilts, vers 1705.
Mort près de Reading, en 1756, à 51 ans.

GARÇON de ferme, qu'un goût impérieux pour les belles-lettres amena à Londres, où le lord Macclesfield lui procura la protection de la reine. Il entra dans l'état ecclésiastique et devint vicaire à Byfleat, comté de Surry. Mais lorsqu'après une vie agitée, il commençait à jouir de quelqu'aisance, il tomba dans le spleen, alla visiter la ferme où il avait travaillé dans sa jeunesse, et, en revenant, se précipita du haut d'un pont.

Quelques fables et autres poésies

légères.

77. HOADLY,

Né à Londres en 1711.

Mort à Chelsea en 1757, âgé de 46 ans.

MÉDECIN du roi Georges II; auteur de l'Époux soupçonneux (the Suspicious

husband), une des meilleures comédies anglaises, et de quelques fables, chansons et autres poésies légères. Son frère John Hoadly composa aussi quelques pièces de vers et des comédies qui n'eurent point de succès.

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SIR Charles Hanbury Williams ambassadeur en Prusse et en Russie auteur de quelques odes, d'un petit poëme intitulé les Progrès du mécontentement, et d'une traduction trèsagréable d'une ode de Martial, (les Baisers ).

79. MENDEZ,

Né à Mitcham, comté de Surry.
Mort à Londres en 1758.

MOSES MENDEZ offre deux singularités bien rares dans un poëte: il était juif et millionnaire. C'était d'ailleurs un homme très - aimable, qui, dans la poésie comme dans la conversation donnait un tour heureux à tout ce qu'il disait ou écrivait.

Il composa trois comédies qui ont eu du succès, des chansons, d'autres pièces légères, et un poëme en deux chants intitulé l'Écuyer des dames, mais écrit en style de Spenser.

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*Non, la tant aimée Pennington ne restera pas

Unsung, unhonor'd in my votive strain.
See! where the soft enchantress, wand'ring o'er
The fairy ground that Philips trod before
Exalts her chymic wand, and swift behold
The basest metals ripen into gold.

Beneath her magic touch, with wond'ring eye
We view vile copper with pure sterling vie :
Nor shall the Farthing, sung by her, forbear
To claim the praises of the smiling fair. *

DUNCOMBE, the Feminead.

ET moi aussi, comme Duncombe, je citerai, pour la regretter, une jeune personne, belle, aimable et vertueuse qui annonçait les plus heureuses dispositions pour la poésie, quand la mort vint l'arracher aux muses et aux amours.

*inchantée, inlouée dans mes vers consacrés. Voyez comme la douce enchanteresse, parcourant les plaines féeriques que Philips avait franchies, élève sa baguette chimique, et soudain vous voyez le plus vil métal se convertir en or.

Sous sa magique touche, d'un œil étonné,

nous voyons le cuivre rivaliser avec le sterling;
et le Liard chanté
par elle, a droit

aux louanges du beau sexe qu'il a fait sourire.

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