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nent sans doute des grâces dont ils ont toutes les peines du monde à se passer.

que l'indique ce mot mis comme sous-titre; elle est récrite en entier à la dernière page et devient le finale de tout le ballet (voyez plus loin); 2o une Ritournelle à cinq parties pour le Récit de la Musique, le Ballet et la Comédie; un premier couplet de la Comédie, pour une voix haute, soutenue, comme le trio qui suit, d'une simple basse instrumentale (mais des clavecins et téorbes devaient compléter l'accompagnement); un trio, où sont repris les deux derniers vers du couplet, pour deux voix hautes et une voix de basse profonde; la même ritournelle précédant le second couplet, qui est ici donné à la Musique, non à la Comédiea, et qui n'est qu'une redite musicale du premier, suivie de la répétition du même trio. Une ritournelle plus courte de l'orchestre termine le concert du prologue; elle est intitulée, d'après les premiers mots d'un vers qui vient d'être répété nombre de fois dans le chant: Ritournelle « Pour donner du plaisir ». Au IER ENTR'ACTE, 1o un air de danse pour la Ire entrée Champagne heurtant aux portes de quatre médecins; 2o un autre Pour les quatre médecins. A la SCÈNE SEPTIÈME (et dernière) DU IIo ACTE et au IIo ENTR'ACTE, 1o un air accompagné d'une basse chiffrée, et sans changement au second couplet, pour l'Opérateur (une basse); 2o une Entrée pour les Trivelins et Scaramouches. la SCÈNE DERNIÈRE DU III ACTE, 1o un morceau pour deux voix hautes et une voix très-basse, que la Comédie, le Ballet et la Musique chantent ensemble, avec une basse, non chiffrée, d'accompagnement; à cette introduction succède une Chanson, accompagnée d'une basse chiffrée, dont la Comédie chante seule les deux couplets; après chacun, l'ensemble entendu d'abord revient comme refrain: c'est du second de ces couplets que la copie Philidor seule a conservé les paroles, et nous les imprimons pour la première fois; 2o la Chaconne qui a servi d'ouverture, et qui revient ici pour accompagner la danse des Jeux, des Ris et des Plaisirs, parmi lesquels se trouva peut-être le Roi; car, s'il figura dans le ballet (voyez plus haut, p. 293, note 2), ce ne fut sans doute pas sous l'habit grotesque d'un médecin, d'un trivelin ou d'un scaramouche; Philidor a noté que cette entrée s'exécuta deux fois': d'abord à la suite de la chanson, au moment où quelque adroite

a Voyez ci-après, p. 301, note 4.

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A

b Voyez ci-après, p. 352, fin de la note 2, et p. 353, note 2. C'est ainsi qu'en 1657, dans le ballet de l'Amour malade, « le Roi dansa la première entrée à trois reprises. » Voyez le Journal d'un voyage à Paris (de MM. de Villers), p. 64.

LES PERSONNAGES1.

SGANARELLE, père de Lucinde2.

AMINTE.

LUCRÈCE.

M. GUILLAUME, vendeur de tapisseries.

évolution des danseurs, entraînant sans doute et enveloppant les deux amants, doit favoriser leur fuite; puis, après le dernier dialogue de la comédie, qui eût paru trop froid pour finir, après la sortie de Sganarelle, on revint à la musique et à la danse, en recommençant la chaconne favorite.

1. ACTEURS. (Ms. Philidor.)

2. L'inventaire publié par M. Soulié mentionne parmi les costumes qu'avait portés Molière : «Une boîte des habits de la représentation des Médecins, consistant en un pourpoint de petit satin découpé sur roc d'or, le manteau et chausses de velours à fond d'or, garni de ganse et boutons; prisé quinze livres. >> Les gravures qui sont au-devant de la pièce, dans l'édition originale de 1666 et dans le tome III de 1682, font peut-être mieux connaitre que la description assez vague de l'inventaire le costume composé par Molière pour ce rôle, qui devait être le sien. Certaine garniture de pattes et boutons, posés près à près, des deux côtés de la fente du pourpoint sur la poitrine, ainsi qu'au dedans des manches, et à la couture extérieure des chausses, rappelle encore l'habit caractéristique du type de Sganarelle, tel que le montre une curieuse gravure de la Bibliothèque nationale; mais ici l'ensemble est bourgeois le père de Lucinde a un collet de toile brodé, non une fraise, au cou, et, au lieu du bonnet, un chapeau sur la tête.

a Recherches sur Molière, p. 276.

b Voyez la Notice, p. 282 et 283.

e M. Soulié indique ici par un point d'interrogation qu'il n'est par sûr d'avoir bien déchiffré ce mot, ou qu'il ne sait trop ce qu'il signifie. Le prenaiton encore, dans certain langage, en son vieux sens germanique de gilet long? Voyez l'Histoire du costume en France, par M. J. Quicherat, p. 109.

d Sur ces deux estampes, voyez la Notice, ci-dessus, p. 286-288.

⚫ Signée Simonin et avec cette inscription: Le vrai portrait de M. de Molière en habit de Sganarelle; elle est reproduite dans l'Iconographie moliéresque de M. P. Lacroix, et il y en a une réduction simplifiée dans le volume de

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1. Ce nom, d'origine picarde probablement", est celui d'un vieux marchand dupé dans la comédie des Ébahis de Jacques Grevin (1560), et d'un prêtre peu clairvoyant dans la Gillette de Pierre Troterel d'Aves (imprimée en 1620): voyez les frères Parfaict, tome III, p. 323, et tome IV, p. 316 et suivantes.

2. Dans le Médecin malgré lui, il y a aussi une Lucinde, qui, contrariée dans son amour, contrefait la malade.

3. LYSETTE, dans tous les anciens textes, jusqu'à celui de 1734 exclusivement.

4. Dans les anciennes éditions françaises, le nom est ainsi coupé, au moins le plus souvent.

5. Sur les noms de ces médecins, voyez la Notice, p. 269 et 270. Dans l'estampe de 1666, ainsi que dans celle de 1682, ils ne portent ni robe longue, ni bonnet carré ou pointu, mais un manteau court et un chapeau rond; ils semblent habillés tout de noir, avec un collet de toile uni, et le devant de leur pourpoint rappelle un peu la forme d'une soutane; un seul, le plus vieux, a toute sa barbe.

6. L'édition originale a une virgule avant Orviétan, qui ne semble pas pouvoir être pris comme adjectif; ce n'est pas l'opérateur d'Orvieto, c'est le nom de la drogue devenu le nom du charlatan qui la vendait; mais presque toujours, en le désignant ainsi, on employait l'article, on disait l'Orviétan : voyez ci-après, p. 332, à la note.

M. Moland sur la comédie italienne. Comparez, dans le même tome III de 1682, la gravure du Médecin malgré lui.

a Saint Josse est particulièrement honoré dans le Ponthieu, et a donné son nom à un village du pays.

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11519. Typographie A. Lahure, rue de Fleurus, 9, à Paris.

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