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No.2.-Sir Charles Stuart to Mr. Secretary Canning.-(Rec. April 10.) (Extract.) Paris, April 7, 1823.

M. DE CHATEAUBRIAND assured me, that the French Government are quite resolved to respect the obligations of the Article which I communicated to him.

PORTUGAL.

No. 1.-Mr. Secretary Canning to Sir Charles Stuart. (Extract.) Foreign Office, December 3, 1822. YOUR Excellency will take an opportunity of obtaining from M. de Villèle some information respecting the nature of the recent Communications between the French and the Portuguese Governments.

No. 2.-Sir Charles Stuart to Mr. Secretary Canning.—(Rec. Dec. 15.) (Extract.) Paris, December 12, 1822.

In answer to the enquiries I have been authorized to bring forward, respecting the nature of the Communications which have taken place between this Government and the Court of Portugal, the Duke Mathieu de Montmorency has shewn me the Correspondence of the French Ministers with Monsieur de Lesseps.

It appears from this Correspondence, that Monsieur Oliveira, the Portuguese Chargé d'Affaires at this Court, called upon Monsieur de Villèle in the course of the Summer, for the purpose of representing the anxiety to which the assembling of a French Force on the Pyrenees had given rise at Lisbon, and of expressing a hope that his Excellency would give him a full explanation of the views entertained by the French Government, with respect to Portugal. Monsieur de Villèle assured him, that nothing could warrant any. feeling of uneasiness on the part of the Portuguese Government; that the distance of that Country had not permitted him to contemplate the possible effect, which the concentration of troops in France could produce upon a Nation, with whose Institutions or Government the French Ministers could have no desire to interfere.

No. 3.-The Vicomte de Chateaubriand to the Portuguese Chargé d'Affaires at Paris.

[Communicated by the Vicomte de Marcellus to Mr. Secretary Canning, March 7, 1823.]

(Extrait.)

LE Gouvernement Portugais croit devoir protester contre le Prin

cipe énoncé dans le Discours prononcé par S. M. le 28 Janvier, à l'Ouverture de la presente Session. Le Roi de France est le maitre de tenir à Son Peuple le langage qu'il Lui convient, et il seroit difficile de comprendre comment le Gouvernement Portugais se trouve offensé d'un Discours adressé aux Deputés de La France.

Si l'Armée Française doit pénétrer sur le Territoire Espagnol, M. le Chargé d'Affaires de Portugal sera parfaitement libre de quitter le Territoire François comme il en a reçu l'ordre de son Gouvernement.

Si le Gouvernement Français est forcé de declarer la Guerre au Gouvernement Espagnol, ce n'est point pour soutenir des Théories Politiques, mais parceque Sa sureté immédiate et Ses intérêts essentiels sont compromis par les transactions domestiques de l'Espagne. La France n'étant pas dans la même position avec le Portugal ne voit aucun motif plausible pour que le Gouvernement de S. M. T. Fidèle rénonce à des relations de paix et d'amitié. La France espère qu'Elle n'aura point à repousser une aggression non provoquée ni à soutenir une guerre défensive, qui n'aurait pour base et pour prétexte de la part de ceux qui la déclareroient, que l'énonciation d'un Principe sur lequel repose le droit politique de La France.

Quant aux dispositions futures relatives à la résidence des Consuls, le Gouvernement François n'a aucun besoin d'entrer en arrangement à cet égard, puisque l'intention de Sa Majesté Très Chrétienne n'a été de rappeler du Portugal ni Son Chargé d'Affaires ni Ses Consuls. Elle prendra pour l'avenir conseil de Sa Dignité.

Le Soussigné, &c.

CHATEAUBRIAND.

No. 4.-M. de Chateaubriand to the French Chargé d'Affaires at Lisbon. [Communicated by Vicomte Marcellus to Mr. Secretary Canning, February 3, 1823,]

(Extrait.)

Paris, le 30 Janvier, 1823.

LA Lettre que j'ai eu l'honneur de vous écrire le 13 Janvier courant, confirme toutes celles que mon Prédécesseur vous avait adressées sur les dispositions amicales de La France envers Le Portugal.

Vous avez été constamment chargé de donner à ce Gouvernement l'assurance, qu'aucun de nos armemens n'était dirigé contre lui; que l'entretien d'un corps de Troupes Françoises vers les Pyrenées n'avait pour bût que de nous mettre en état de défense, si notre Territoire, ou nos Institutions, étoient menaçées par l'Espagne, et si la conduite de cette Puissance rendait une rupture inévitable:-mais que nous séparions la Cause de l'Espagne du Portugal, contre lequel nous n'avions aucun grief; et que nous désirions ne pas voir altérer nos relations avec Lui.

No. 5.-Sir Charles Stuart to Mr. Secretary Canning.-(Rec. April 20.)
SIR,
Paris, April 17, 1823.

THE Portuguese Chargé d'Affaires at this Court has addressed a Note to the Vicomte de Chateaubriand, stating that, in virtue of the Instructions he has received from his Government, he considers the relations of Amity between the two Countries to have been interrupted, from the moment the French Army crossed the Frontier of Spain, and that he must, therefore, demand his Passports.

This Communication has been answered by a Note from Monsieur de Chateaubriand, referring to his former declarations, that it is the desire and intention of His Most Christain Majesty's Government to continue at Peace with Portugal;-that if, however, the manifestation of these friendly sentiments will not induce Monsieur de Sampayo to suspend the execution of his orders, until the result of a reference to Lisbon shall be known, his Passports will be delivered to him; but that the French Ministers do not think it necessary, on that account, to withdraw the Chargé d'Affaires, or the Consular Agents, who are actually employed in Portugal to maintain the usual relations between the Two Courts. I have the honour to be, &c.

The Rt. Hon. George Canning.

CHARLES STUART

No.

CORRESPONDENCE between Don Victor Saez and Mr. Secretary Canning.

Page

1. Don Victor Saez to Mr. Secy. Canning..Madrid...........June 7, 1823. 79 2. Mr. Secy. Canning to Don Victor Saez. . Foreign Office....June 19,

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No. 1.-Don Victor Saez to Mr. Secretary Canning. MONSIEUR, Madrid, le 7 Juin, 1823. J'AI P'honneur de transmettre à Votre Excellence la Lettre, par laquelle Son Altesse Sérénissime La Régence d'Espagne et des Indes a l'honneur de communiquer à Sa Majesté Britannique Son Installation, qui vient d'avoir lieu dans cette Capitale, de la manière la plus solennelle, et qui a été suivie de la reconnoissance de Son Altesse Royale Monseigneur Le Duc d'Angoulême, au Nom de Sa Majesté Très Chrétienne.

Son Altesse Sérénissime en me chargeant de prier Votre Excellence de presenter à Sa Majesté Le Roi de La Grande Bretagne la dite Lettre (dont j'ai l'honneur d'accompagner une Copie, ainsi que des Documens relatifs à la nomination de La Régence), m'a ordonné de vous exprimer en même tems, son vif désir de cultiver les relations d'Amitié qui ont toujours subsisté entre Nos Augustes Souverains.

Je me croirai heureux de contribuer à remplir les vœux de Son Altesse Sérénissime à cet égard; et en attendant, j'ai l'honneur d'assurer Votre Excellence de la haute considération avec laquelle j'ai l'honneur, &c.

Son Excellence M. Canning.

VICTOR SAEZ.

(First Enclosure.)-PROCLAMATION.

Son Altesse Royale Le Duc d'Angoulême, Général en Chef de L'Armée Française, aux Espagnols.

ESPAGNOLS:

AVANT que l'Armée Française franchit les Pyrenées, j'ai déclaré à votre généreuse Nation que La France n'était point en guerre avec Elle. Je lui ai annoncé que nous venions comme amis et comme auxiliaires, l'aider à relever ses autels, à délivrer son Roi, à rétablir dans son sein la justice, l'ordre et la paix. J'ai promis respect aux propriétés, sureté aux personnes, protection aux hommes paisibles. L'Espagne a ajouté foi à mes paroles. Les Provinces que j'ai parcourues ont reçu les Soldats Français comme des frères, et la voix publique vous aura appris s'ils ont justifié cet accueil, et si j'ai tenu mes engagemens.

Espagnols, si votre Roi était encore dans Sa Capitale, la Noble Mission que le Roi mon Oncle m'a confiée, et que vous connaissez toute entière, serait déjà prête à s'accomplir ; je n'aurais plus, après avoir rendu le Monarque à la liberté, qu'à appeler Sa paternelle sollicitude sur les maux qu'ont soufferts Ses Peuples, sur le besoin qu'ils ont de repos pour le présent et de sécurité pour l'avenir.

L'absence de Sa Majesté m'impose d'autres devoirs.

Le commandement de l'Armée m'appartient, mais quelque soit le lien qui m'attache à votre Roi, et qui unit La France à L'Espagne, les Provinces délivrées par nos Soldats alliés ne peuvent ni ne doivent être gouvernées par des Etrangers.

Depuis la Frontière jusqu'aux Portes de Madrid, leur administration a été provisoirement confiée à d'honorables Espagnols, dont le Roi connait le dévouement et la fidélité, et qui ont acquis dans ces circonstances difficiles, de nouveaux droits à Sa réconnaissance et à l'estime de la Nation.

Le moment est venu d'établir, d'une manière solennelle et stable, la Régence qui doit être chargée d'administrer les Pays, d'organiser une Armée régulière, et de concerter avec moi les moyens de consommer notre grand ouvrage, la délivrance de votre Roi.

Cet établissement offre des difficultés réelles que la franchise et la loyauté ne permettent pas de dissimuler, mais que la nécessité doit vaincre.

Le choix. de Sa Majesté ne peut être connu. Il n'est pas possible,

sans prolonger douloureusement les maux qui pèsent sur le Roi et sur la Nation, d'appeler les Provinces à y concourir.

Dans ces conjonctures difficiles, et pour les quelles le passé n'offre pas d'exemple à suivre, j'ai pensé que le moyen le plus convenable, le plus national et le plus agréable au Roi, était de convoquer l'Antique Conseil Suprême de Castille et le Conseil Suprême des Indes, dont les hautes et diverses attributions embrassent le Royaume et ses Possessions d'outre-mer, et de confier à ces grands Corps, indépendans par leur élévation et par la position politique de ceux qui les composent, le soin de désigner eux mêmes les Membres de la Régence.

J'ai, en conséquence, convoqué ces Conseils, qui vous feront connaitre leur choix.

Les hommes sur qui se seront réunis leurs suffrages exerceront un pouvoir nécessaire jusqu'au jour desiré où votre Roi, heureux et libre, pourra s'occuper du soin de consolider Son Trône, en assurant, à Son tour, le bonheur qu'il doit à Ses Sujets.

Espagnols Croyez en la parole d'un Bourbon. Le Monarque bienfaisant qui m'a envoyé vers vous, ne séparéra pas dans ses voeux la liberté d'un Roi de Son Sang, et les justes espérances d'une Nation grande et généreuse, Alliée et Amie de La France.

Au Grand Quartier Général de Alcobendas, le 23 Mai, 1823.

LOUIS ANTOINE.

Par Son Altesse Royale Le Prince Généralissime.

Le Conseiller d'Etat, Commissaire Civil de Sa Majesté Très
Chrétienne,
DE MARTIGNAC.

M. LE DUC,

(Second Inclosure.)

Madrid, le 23 Mai, 1823.

Le premier soin de Son Altesse Royale en arrivant dans la Capitale de l'Espagne, est d'y établir une Régence chargée d'Administrer le Royaume pendant la captivité du Roi, d'organiser une Armée régulière et de se concerter avec Le Prince Général en Chef pour la délivrance de Sa Majesté. La nomination des Membres de cette Régence ne pouvant être faite par le Roi, ni par les Provinces, et Son Altesse Royale ne voulant pas y prendre part, Elle a pensé que le moyen le plus convenable, et le plus national, était de charger de ce soin le Conseil Suprême de Castille, et le Conseil Suprême des Indes. En conséquence, Son Altesse Royale a arrêté que ces Deux Conseils seraient convoqués sans delai, pour procéder de concert à l'élection des Cinq Membres dont la Régence lui parait devoir être composée.

J'ai l'honneur, M. le Duc, de donner communication à Votre Excellence de cette décision de Son Altesse Royale, et de vous prier, en Son nom, de convoquer, le plutôt possible, les Membres du Conseil que Votre Excellence préside. Je prie également Votre Excellence

G

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