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Cette statistique donne lieu à quelques observations. Tandis que le nombre des candidats au Diplôme d'études supérieures n'a pas varié d'une année à l'autre (15), le nombre des jeunes gens examinés en vue du Certificat d'études supérieures a passé de 318 à 358, soit une augmentation de 40, la proportion des admis devenant d'ailleurs un peu moins élevée (196 sur 318 en 1926-1927, 187 sur 358 en 1927-1928).

Le nombre des candidats examinés au baccalauréat en octobre 1926 et juillet 1927 avait été de 1525. Il a passé à 1627 pour les sessions d'octobre 1927 et juillet 1928, soit une augmentation de 102. La proportion des admis s'est accrue sensiblement, puisqu'elle s'est élevée de 43,67 % à 50,82 %.

LES SUCCÈS DE LA FACULTÉ

AUX CONCOURS DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ET PRIMAIRE

Agrégation de Philosophie. Admissible: M. Regnault.

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Agrégation d'Histoire et de Géographie. Reçus: MM. Diény (4e), Woytt, Jourcin Admissibles: Mlle Pinel, M. Daum.

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Agrégation d'Allemand. Reçus MM. Ayrault (1er), Clary (2e), Heinrich, Mlle Darstein. Admissibles: M. Bonnieux, Mlle Liebisch. Agrégation d'Anglais. Reçue Mlle Proebster.

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Certificat d'aptitude à l'enseignement de l'allemand dans les Lycées et Collèges. Reçus MM. Faessel, Roos. Admissible: Mlle Martin. Professorat des Ecoles normales (anglais).

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Reçue Mlle Broquet (2e).

EFFECTIFS DE LA FACULTÉ EN 1927-1928.

Le total de nos étudiants s'est élevé à 727 (275 femmes et 452 hommes, 619 Français et 108 étrangers). En 1926-1927 il n'avait atteint que le nombre de 599. Le gain réalisé est donc important, car il égale 128 unités.

Le total des inscriptions a été 441 (369 en 1926-1927); celui des immatriculations proprement dites 145 (353 en 1926-1927).

BOURSES DE VACANCES.

Grâce au généreux concours que nous avons trouvé, hors d'Alsace et surtout en Alsace même, auprès de Mme P. Mellon de Paris, de M. Debrix, directeur de la Société générale alsaciene de banque, M. Hartmann, industriel à Munster, M. Herrenschmidt, président de la Chambre de commerce de Strasbourg, M. Henri Lévi, directeur des Grands Moulins de Strasbourg, M. Marchal, industriel à Rothau, M. le Directeur des Mines de Pechelbronn, nous avons pu fournir à sept de nos étudiants, comme récompense de leur travail et de leurs succès, l'occasion de faire à l'inté rieur de la France un séjour d'été de six semaines environ. Ils ont parcouru à loisir des régions différentes, employant ainsi leurs vacances à enrichir leur patrimoine d'idées et de sentiments. La Faculté très touchée de l'intérêt que lui ont témoigné les personnes nommées leur adresse ses chaleureux remerciements.

FONDATION THIERS.

Un élève de la Faculté, M. Deléage, licencié ès lettres, diplômé d'études supérieures d'histoire et de géographie, vient d'avoir l'insigne honneur d'être nommé pensionnaire de la Fondation Thiers, à Paris.

DOCTORAT ÈS-LETTRES

Soutenance des Thèses pour le Doctorat ès-lettres de M. C. LAFOURCADE M. Lafourcade, agrégé d'anglais, professeur à l'Institut français du Royaume-Uni, chargé de cours à la Faculté des Lettres de Strasbourg (février-mai 1928), a présenté à ladite Faculté 1), le 10 juin, dans la salle du doctorat du Palais du Rhin, ses thèses pour le doctorat ès-lettres : La jeunesse de Swinburne (1837-1867), 2 vol. 2).

Swinburne's Hyperion and other poems with an essay on Swinburne and Keats, 1 vol. 3).

M. Lafourcade a été déclaré digne du grade de docteur ès-lettres avec la mention très honorable.

M. Lafourcade a, dans son exposé initial, insisté sur le nombre et l'importance des documents nouveaux, lettres et œuvres inédites, dont il a pu prendre connaissance, au British Museum et surtout dans la collection

1) Le jury comprenait M. Maugain, doyen; M. Cazamian, professeur à la Sorbonne; MM. Blondel, Koszul, Pons et Tronchon, professeurs à la Faculté des Lettres de Strasbourg.

M. Maugain a d'abord remercié M. Cazamian d'avoir bien voulu prendre dans ces débats une part qui, d'ailleurs, lui revenait de droit, puisque le travail du candidat s'est fait en grande partie sous sa direction. 2) Paris, Les Belles Lettres. Publications de la Faculté des Lettres de Strasbourg.

*) London, Faber & Gwyer.

de M. Wise. Grâce à eux, il a pu jeter une lumière beaucoup plus abondante sur l'histoire de la vie de S. et sur les nombreux essais (que souvent on croyait perdus) où s'exerça le talent du poète anglais. Tout le problème de sa formation se trouve ainsi éclairé: si l'influence «préraphaélite» apparaît moins profonde qu'on n'a généralement pensé, la continuité de l'inspiration de l'auteur, la précocité des idées et des thèmes qui resteront caractéristiques de sa manière (libéralisme, « antithéisme », sadisme) et son don prodigieux d'assimilation, se révèlent plus convaincants que jamais.

Le jury a reconnu les mérites de la thèse principale: elle est certainement, parmi nos thèses françaises de littérature anglaise, exceptionnellement enrichie de textes nouveaux. L'étude biographique a paru conduite avec beaucoup de soin, elle rectifie plusieurs fois les données des prédécesseurs et les portraits des contemporains rencontrés par Swinburne sur sa route sont parmi les passages les mieux venus de l'ouvrage. On a d'autant plus regretté, surtout dans le second volume, une présentation morcelée qui peut avoir ses avantages pour l'étudiant désireux de scruter telle ou telle œuvre du poète, mais qui entraîne l'auteur à des répétitions bien lassantes, d'un chapitre à l'autre ; le style même de M. Lafourcade, qu'on trouve précis, voire original et savoureux par endroits, a paru, dans cette longue analyse de «<l'œuvre », assez souvent relâché, trop indulgent à l'anglicisme, et non exempt de menues contradictions. Enfin, l'enthousiasme de l'auteur pour son sujet a semblé le conduire à des exagérations; bien des réserves déjà faites, et que M. Lafourcade ne croit pas devoir adopter, mais qu'il ne discute pas non plus, permettent de douter et de l'originalité de la pensée et de la profondeur des sensibilités de Swinburne. Et ses perversions pourraient être définies plus exactemnt par des psychiâtres.

La thèse secondaire a paru, dans son domaine restreint, plus parfaitement satisfaisante; c'est une bonne édition d'un texte inédit fort curieux. Il semble pourtant qu'il s'y trouve des fautes de lecture, et les références n'ont pas toujours été soigneusement vérifiées, peut être aussi l'essai d'ailleurs très finement conduit qui précède ce texte somme toute plus << miltonien » que « keatsien »> et où d'importantes influences << shelleyennes » sont négligées est-il amené ici d'une manière un peu artificielle.

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Au total, ces deux ouvrages témoignent non seulement d'un grand bonheur dans la recherche des documents, mais d'amples connaissances, et d'un goût, qui peut ne point paraître irréprochable, mais dont l'expression n'en est que plus courageuse.

Samedi 19 mai 1928.

REUNIONS DU SAMEDI.

Linguistique, Orientalisme et Archéologie M. Cavaignac présente: Ed. Meyer, Geschichte des Altertums, 2e éd., tome II: Die Zeit der ägyptischen Grossmacht. Il s'y trouve d'abord quelques vues parfois aventureuses sur l'état de l'Orient dans la 1re moitié du 2e millénaire (extension de l'empire des Hyksos, influence de la civilisation crétoise en Egypte). L'auteur présente un tableau développé de la civilisation égyptienne sous la 18e dynastie et fait un effort méritoire pour débrouiller les connexions qui existent entre les faits mentionnés par les

tablettes de Tell-el-Amarna et ceux dont parlent les documents de Boghazkeui (vers 1350). Dans le chapitre réservé aux Hittites du XIIIe siècle, il parle avec la réserve voulue des rapports avec les Achéens (Grecs), sur lesquels tous les textes ne sont pas encore sortis. L'ouvrage s'arrête à l'invasion des Peuples de la mer (vers 1180).

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M. Tesnière rend compte du livre que M. M. Murko, professeur de philologie slave à l'Université tchèque de Prague, vient de publier en allemand sur << La signification de la Réforme et de la Contre-réforme pour la vie intellectuelle des Slaves du Sud ». Ce livre traite essentiellement de la question des influences de civilisation sur la formation de la langue littéraire serbo-croate. L'auteur y démontre par des arguments irréfutables et par des citations nombreuses que l'idée de l'unité linguistique et ethnographique des Slaves du Sud, que l'on fait d'ordinaire remonter seulement au mouvement illyrien de 1830, a des sources beaucoup plus anciennes et que l'idée première en est due aux écrivains slovènes et croates de la Réforme protestante du XVIe siècle, qu'imitèrent ensuite les contre-réformateurs. Après avoir esquissé en quelques pages le mouvement protestant slovène, qui est assez bien connu, l'auteur insiste sur l'action que les réformateurs entreprirent dans l'espoir de convertir au protestantisme, non seulement les Croates, mais encore les Serbes et les Turcs jusqu'à Constantinople. Ainsi apparaît en pleine lumière l'œuvre du baron Ungnad et de son imprimerie d'Urach (Wurttemberg), qui publiait en trois alphabets différents: glagolite croate čakavienne (traduction d'Anton Dalmatin et de Stephan Consul), cyrillique bosniaque, et caractères latins. En chargeant les Jésuites de la lutte contre la Réforme, Rome avait conscience de la profondeur de l'œuvre faite par le livre protestant, et elle décida de combattre la Réforme avec ses propres armes, c'est-à-dire par le livre en langue slave. En 1580, Grégoire XIII fonde un «< Collegium illijricum » à Loreto. M. Murko met particulièrement en évidence le rôle de deux missionnaires, Jurij Križanić et le jésuite Bartul Kašić. Le premier, dont la vie entière fut dominée par l'idée fixe d'aller à Moscou pour y entraîner le tsar dans une croisade panslave contre Constantinople, et qui ne réussit guère qu'à passer 15 ans de sa vie en exil en Sibérie, est curieux par sa conception de l'identité de langue et de nation entre les Russes et les Slaves du Sud. Quant à Kašić il écrivit la première grammaire serbo-croate, qui parut à Rome en 1604. Il s'agissait de créer une sorte de langue commune yougoslave dans laquelle pût se développer l'œuvre de la Contre-réforme catholique. Abandonnant son dialecte natal dalmate čakavien, Kašić se refuse également à adopter le ragusain, qu'il trouve trop mélangé d'éléments romans et pas assez central, ce qui le fait mal voir à Raguse, dont la littérature était à cette époque florissante; et il reprend la tradition déjà répandue que le bosniaque est la «< lingua toscana » du pays, pour en faire la base de sa grammaire. Or, cette grammaire est à la base de toutes les grammaires ultérieures, et c'est ce qui explique le recul précoce du čakavien, dont la littérature s'éteint au XVIIIe siècle, et du kajkavien, qui était très rempli d'éléments sto

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