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Quin solus omnium, post memoriam hominum, supplicia in post futuros composuit, queis prius injuria quam vita certa esset.

Pravussumè per sceleris immunitatem adhuc tutus furit; dum vos, metu gravioris servitii, a repetundâ libertate terremini.

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Agendum atque obviàm eundum est, Qui rites: ne spolia vestra penès illum sint: non prolatandum, neque votis paranda auxilia: nisi fortè speratis, per tædium jam aut pudorem tyrannidis esse eum per scelus occupata periculosius dimis

surum.

Atque ille eò processit, ut nihil gloriosum, nisi tutum, et omnia retinendæ dominationis honesta existumet.

Itaque

Cet homme, seul maître au milieu de ceux qui l'entourent, a décrété des listes de proscription, et fait exécuter des déportations sans jugement, au moyen desquelles il existe des supplices pour des Français qui n'ont pas encore vu le jour. Des familles proscrites, au dehors de la France donnent le jour à des enfans opprimés avant de naître leur misere a commencé avant la vie.

Sa méchanceté s'accroît chaque jour; chaque jour, malgré la sécurité dont il jouit, il entre dans de nouvelles fureurs; et vous, loin d'oser réclamer votre liberté, la crainte d'aggraver votre esclavage, yous glace; et vous êtes soumis à la plus profonde terreur.

Il faut agir, citoyens, il faut marcher, il faut s'opposer à ce qui se passe, si vous voulez qu'il ne s'empare pas de toutes vos dépouilles: surtout point de délais, point de vœux inutiles, ne comptez que sur vous; à moins que vous n'ayez la stupidité de croire qu'il se mettra en danger de gaîté de cœur, en abdiquant par ennui ou par honte de la tyrannie, ce qu'il possede à force de crimes.

Mais il s'est avancé au point qu'il ne régarde plus à la gloire, mais à sa propre sécurité, et qu'il n'estime honorable que ce qui lui sert à conserver şa puissance. C'est ainsi qu'il a organisé récemment une compagnie dite de Mamelouks, com

posée

Itaque illa quies, et otium cum libertate, quæ multi probi potius quam laborem cum honoribus, capessebant, nulla sunt.

Hâc tempestate serviundum, aut imperitan, dum: habendus metus est, aut faciundus, Quirites.

Nam, quid ultra? quæve humana superant, aut divina impolluta sunt? Populus Romanus, paulò ante gentium moderator, exsutus imperio, glorià, jure, agitandi inops, despectusque, ne servilia quidem alimenta habet.

Sociorum et Latii magna vis, civitate pro multis et egregiis factis à vobis datà, per unum prohibetur, et plebis innoxiæ patrias sedes occupavere pauci satellites, mercedem scelerum.

Leges,

posée de Grecs, de Maltais, d'Arabes et de Cophtes; ramas de bandits étrangers, dont le nom et l'uniforme rappellant l'expédition insensée et désastreuse d'Egypte, servent à le couvrir de honte mais qui ne parlant point notre langue, et n'ayant aucun point de contact avec l'armée, seront toujours les satellites du tyran, ses muets, ses sicaires et ses bourreaux.

Cette tranquillité, et ce loisir embelli par la liberté, que plusieurs gens de bien préféraient à une résistance honorable, n'existent donc point. Français, c'est en ce moment qu'il faut se résoudre à servir, ou à commander à recevoir la terreur, ou à l'inspirer.

Ne sommes-nous pas réduits à l'extrémité? quelles institutions humaines peuvent arrêter le tyran? et les institutions divines ne sont-elles pas toutes corrompues? Le peuple Français qui était naguere l'arbitre des nations, aujourd'hui dépouillé de sa souveraineté, de sa gloire, de ses droits, incapable de remuer, objet du mépris universel, ne jouit pas même de la condition des esclaves et n'a pas comme eux ses alimens assurés.

Un seul homme a anéanti par un simple arrêté cette belle fédération de gardes nationales, qui avait rendu de si nombreux et de si grands. services à la patrie, et qui était toute formée de citoyens Français. Quelques satellites et agens

favoris,

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Leges, judicia, ærarium, provinciæ, reges, penès unum; denique necis civium, et vitæ licentia. Simul humanas hostias vidisti, et sepulchra infesta sanguine civili.

Est-ne viris reliqui aliud qnam solvere injuriam, aut mori per virtutem? quoniam quidem unum omnibus finem natura vel ferro septis statuit: neque quisquam extremam necessitatem nihil ausus, nisi muliebri ingenio exspectat.

Verum ego seditiosus, uti Sylla ait; quia præmia turbarum queror: et bellum cupiens, quia jura pacis repeto.

Scilicet, quia non aliter salvi, satisque tuti in imperio eritis, nisi Vettius Picens, scriba CorneHus, aliena bene parata prodegerint: nisi approbaveritis

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