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control and protect them under the legal rules and intendments that apply universally to the animals that are classed as domestic, or domesticated animals, because of their usefulness to men.

"My colleague and I concurred in the view that the treaty presented this subject for consideration in its broadest aspect. Our honorable colleagues, however, did not so construe the scope of the duty prescribed to the tribunal by the treaty. They considered that these questions of the right of property and protection in respect to the fur seals were to be decided upon the existing state of the law, and finding no existing precedent in the international law, they did not feel warranted in creating one. "As the rights claimed by the United States could only be supported by international law, in their estimation, and inasmuch as that law is silent on the subject, they felt that under the treaty they could find no legal foundation for the rights claimed that extended beyond the limits of the territorial jurisdiction of the United States.

"This ruling made it necessary to resort to the power conferred upon the tribunal to establish, by the authority of both governments, regulations for the preservation and protection of the fur seals, to which the treaty relates. In this new and untried field of experiment, much embarrassment was found in conflicting interests of an important character, and yet more difficulty in the uncertainty as to the facts upon which regulations could be based that would be at once just to those interests and would afford to the fur seals proper preservation and protection.

"The United States will fully understand and appreciate those difficulties and will accept the final award as the best possible result under existing conditions. A very large measure of protection is secured by the regulations adopted by the tribunal to the Alaskan herd of fur seals; and the virtual repression of the use of firearms in pelagic sealing is an earnest and wise guaranty that those common interests may be pursued without putting in serious peril the peace of the two countries.

"It is a great pleasure to the arbitrators appointed on the part of the United States that they can bear the highest testimony to the ability, integrity, patience, industry, and judicial impartiality of their colleagues in this tribunal.

"Our labors have been arduous and protracted, but have been attended with uniform courtesy and good feeling on the part of all the members of the tribunal.

"We hope for still broader and better results from the foundations we have laid in this new field of international agreements.

"To the president of the tribunal we owe a debt that we gratefully acknowledge, that he has so patiently and with such distinguished ability discharged the difficult duties of his position.

"The agents of the respective governments have prepared, at great expense of labor and with unusual skill and industry, every available fact that would throw any light upon the matters in controversy, and the counsel have dealt with the great masses of evidence so prepared with that marked ability for which they have become renowned upon other occasions. Conscious of having done all we could to reach conclusions that are just and will be salutary, we close our labors in the hope that they will be acceptable to all nations."

The president said that he cheerfully accepted the mission to transmit to the President of the French Republic and to Mr. Develle the thanks of the members of the tribunal.

He thanked personally Lord Hannen and Senator Morgan for the sentiments which they had expressed concerning himself.

He then announced that the tribunal had closed its labors, and at 12 m. the tribunal adjourned sine die. The text of the award was as follows:

Text of the Award.

"Sentence du Tribunal d'Arbitrage Constitué en vertu du Traité conclu à Washington, le 29 février 1892, entre les États-Unis d'Amérique et Sa Majesté la Reine du Royaume-Uni de GrandeBretagne et d'Irlande.

"Attendu que, par un Traité entre les États-Unis d'Amérique et la Grande-Bretagne, signé à Washington le 29 février 1892, et dont les ratifications par les Gouvernements des deux Pays ont été échangées à Londres le 7 mai 1892, il a été, entre autres stipulations, convenu et réglé que les différends qui avaient surgi entre le Gouvernement des États-Unis d'Amérique et le Gouvernement de Sa Majesté Britannique, au sujet des droits de juridiction des États-Unis dans les eaux de la mer de Behring, et aussi relativement à la préservation des phoques à fourrure habitant ou fréquentant ladite mer et aux droits des citoyens et des sujets des deux Pays en ce qui concerne la capture des phoques à fourrure se trouvant dans lesdites eaux ou les fréquentant, seraient soumis à un Tribunal d'Arbitrage composé de sept Arbitres, qui seraient nommés de la manière suivante, savoir: deux Arbitres seraient désignés par le Président des États-Unis; deux Arbitres seraient désignés par Sa Majesté Britannique; Son Excellence le Président de la République Française serait prié, d'un commun accord, par les Hautes Parties contractantes de désigner un Arbitre; Sa Majesté le Roi d'Italie serait prié de la même manière de désigner un Arbitre; Sa Majesté le Roi de Suède et de Norvège serait prié de la même manière de désigner un Arbitre: les sept Arbitres ainsi nommés devant être des jurisconsultes d'une réputation distinguée dans leurs pays respectifs, et les Puissances auxquelles leur désignation serait remise devant être priées de choisir, autant que possible, des jurisconsultes sachant la langue anglaise;

"Et attendu qu'il a été pareillement convenu, par l'article II dudit Traité, que les Arbitres se réuniraient à Paris dans les vingt jours qui suivraient la remise de contre-mémoires mentionnés à l'article IV, qu'ils examineraient et décideraient avec impartialité et soin les questions qui leur étaient ou qui leur seraient soumises dans les conditions prévues par ledit Traité, de la part des Gouvernements des États-Unis et de Sa Majesté

Britannique respectivement, et que toutes les questions examinées par le Tribunal, y compris la sentence finale, seraient décidées par les Arbitres à la majorité absolue des voix;

"Et attendu que, par l'article VI dudit Traité, il a été pareillement convenu ce qui suit:

"En vue de la décision des questions soumises aux Arbitres, il est entendu que les cinq points suivants leur seront soumis, afin que leur sentence comprenne une décision distincte sur chacun desdits cinq points, savoir:

"1. Quelle juridiction exclusive dans la mer aujourd'hui connue sous le nom de mer de Behring et quels droits exclusifs sur les pêcheries de phoques dans cette mer la Russie a-t-elle affirmés et exercés avant et jusqu'à l'époque de la cession de l'Alaska aux États-Unis?

2. Jusqu'à quel point la revendication de ces droits de juridiction en ce qui concerne les pêcheries de phoques a-t-elle été reconnue et concédée par la Grande-Bretagne?

"3. L'espace de mer aujourd'hui connu sous le nom de mer de Behring était il compris dans l'expression Océan Pacifique, telle qu'elle a été employée dans le texte du Traité conclu en 1825 entre la Grande-Bretagne et la Russie, et quels droits, si droits il y avait, la Russie a-t-elle possédés et exclusivement exercés dans la mer de Behring après ledit Traité?

4. Tous les droits de la Russie, en ce qui concerne la juridiction et en ce qui concerne les pêcheries de phoques, dans la partie de la mer de Behring qui s'étend à l'Est de la limite maritime déterminée par le Traité du 30 mars 1867 entre les États-Unis et la Russie, ne sont ils pas intégralement passés aux États-Unis en vertu de ce même Traité?

5. Les États-Unis ont-ils quelque droit, et, en cas d'affirmative, quel droit ont-ils, soit à la protection, soit à la propriété des phoques à fourrure qui fréquentent les îles appartenant aux États-Unis dans la mer de Behring, quand ces phoques se trouvent en dehors de la limite ordinaire de trois milles?'

"Et attendu que, par l'article VII dudit Traité, il a été pareillement convenu ce qui suit:

"Si la décision des questions qui précèdent, en ce qui concerne la juridiction exclusive des États-Unis, laisse les choses en tel état que le concours de la Grande Bretagne soit nécessaire pour l'établissement de Règlements en vue de la protection et de la préservation convenables des phoques à fourrure habitant ou fréquentant la mer de Behring, les Arbitres auront à déterminer quels Règlements communs sont nécessaires, en dehors des limites de la juridiction des Gouvernements respectifs, et sur quelles eaux ces Règlements devraient s'appliquer.

"Les Hautes Parties contractantes s'engagent en outre à unir leurs efforts pour obtenir l'adhésion d'autres Puissances à ces Règlements';

"Et attendu que, par l'article VIII dudit Traité, après avoir

exposé que les Hautes Parties contractantes n'avaient pu s'entendre sur une formule qui comprît la question des responsabilités à la charge de l'une d'elles, à raison des préjudices allégués avoir été causés à l'autre, ou aux citoyens de l'autre, à l'occasion des réclamations présentées et soutenues par ladite Partie, et qu'elles désiraient que cette question secondaire ne suspendit ou ne retardât pas plus longtemps la production et la décision des questions principales,' les Hautes Parties contractantes sont convenues que chacune d'elles pourrait soumettre aux Arbitres toute question de fait impliquée dans lesdites réclamations et demander une décision à cet égard, après quoi la question de la responsabilité de chacun des deux Gouvernements à raison des faits établis serait matière à négociations ultérieures';

"Et attendu que le Président des États-Unis d'Amérique a désigné l'Honorable John M. Harlan, Juge de la Cour Suprême des États-Unis, et l'Honorable John T. Morgan, Sénateur des États-Unis, pour être deux desdits Arbitres; que Sa Majesté Britannique a désigné le Très Honorable Lord Hannen et l'Honorable Sir John Thompson, Ministre de la Justice et Attorney General pour le Canada, pour être deux desdits Arbitres; que Son Excellence le Président de la République Française a désigné le Baron Alphonse de Courcel, Sénateur, Ambassadeur de France, pour être un desdits Arbitres; que Sa Majesté le Roi d'Italie a désigné le Marquis Emilio Visconti Venosta, ancien Ministre des Affaires étrangères et Sénateur du Royaume d'Italie, pour être un desdits Arbitres, et que Sa Majesté le Roi de Suède et de Norvège a désigné M. Gregers Gram, Ministre d'État, pour être un desdits Arbitres;

"Et attendu que Nous susnommés, Arbitres désignés et investis de la manière qui vient d'être relatée, ayant accepté de prendre la charge de cet Arbitrage, et Nous étant dûment réunis à Paris, avons procédé avec impartialité et soin à l'examen et à la décision de toutes les questions qui ont été soumises à Nous, Arbitres susnommés, en vertu dudit Traité, ou à Nous présentées, au nom des Gouvernements des États-Unis et de Sa Majesté Britannique respectivement, de la manière prévue par ledit Traité;

"Nous Arbitres susnommés, ayant examiné avec impartialité et soin lesdites questions, décidons et prononçons de même, sur lesdites questions, par notre présente Sentence, de la manière qui suit, à savoir:

"En ce qui concerne les cinq points mentionnés dans l'article VI et sur chacun desquels notre jugement doit comprendre une décision distincte, Nous décidons et prononçons ce qui suit:

"Sur le premier des cinq points susdits, Nous, Arbitres susnommés, le Baron de Courcel, le Juge Harlan, Lord Hannen, Sir John Thompson, le Marquis Visconti Venosta, et M. Gregers Gram, constituant la majorité des Arbitres, décidons et prononçons ce qui suit:

"Par l'Úkase de 1821 la Russie a revendiqué des droits de

juridiction, dans la mer connue aujourd'hui sous le nom de mer de Behring, jusqu'à la distance de cent milles italiens au large des côtes et iles lui appartenant; mais, au cours des négociations qui ont abouti à la conclusion des Traités de 1824 avec les États-Unis et de 1825 a vec la Grande-Bretagne, elle a admis que sa juridiction dans ladite mer serait limitée à une portée de cannon de la côte; et il apparaît que, depuis cette époque jusqu'à l'époque de la cession de l'Alaska aux États Unis, elle n'a jamais affirmé en fait ni exercé aucune juridiction exclusive dans la mer de Behring, ni aucun droit exclusif sur les pêche ries de phoques à fourrure dans ladite mer, au delà des limites ordinaires des eaux territoriales.

"Sur le second des cinq points susdits, Nous, Arbitres susnommés, le Baron de Courcel, le Juge Harlan, Lord Hannen, Sir John Thompson, le Marquis Visconti Venosta, et M. Gregers Gram, constituant la majorité des Arbitres, décidons et prononçons que la Grande-Bretagne n'a reconnu ni concédé à la Russie aucun droit à une juridiction exclusive sur les pêcheries de phoques dans la mer de Behring, en dehors des eaux territoriales ordinaires.

"Sur le troisième des cinq points susdits, et quant à la partie dudit troisième point où Nous est soumise la question de savoir si l'espace de mer aujourd'hui connu sous le nom de mer de Behring était compris dans l'expression Océan Pacifique telle qu'elle a été employée dans le texte du Traité de 1825 entre la Grande Bretagne et la Russie, Nous, Arbitres susnommés, décidons et prononçons à l'unanimité que l'espace de mer aujourd'hui connu sous le nom de mer de Behring était compris dans l'expression Océan Pacifique telle qu'elle a été employée dans ledit Traité.

"Et quant à la partie dudit troisième point d'après laquelle Nous avons à décider quels droits, si droits il y avait, la Russie a possédés et exclusivement exercés après ledit Traité de 1825, Nous, Arbitres susnommés, le Baron de Courcel, le Juge Harlan, Lord Hannen, Sir John Thompson, le Marquis Visconti Venosta, et M. Gregers Gram, constituant la majorité des Arbitres, décidons et prononçons que la Russie n'a possédé ni exercé après le Traité de 1825, aucun droit exclusif de juridiction dans la mer de Behring ni aucun droit exclusif sur les pêcheries de phoques dans cette mer, au delà de la limite ordi naire des eaux territoriales.

"Sur le quatrième des cinq points susdits, Nous, Arbitres susnommés, décidons et prononçons à l'unanimité que tous les droits de la Russie, en ce qui concerne la juridiction et en ce qui concerne les pêcheries de phoques, dans la partie de la mer de Behring qui s'étend à l'Est de la limite maritime déterminée par le Traité du 30 mars 1867 entre les États-Unis et la Russie, sont intégralement passés aux États-Unis en vertu de ce même

Traité.

"Sur le cinquième des cinq points susdits, Nous, Arbitres susnommés, le Baron de Courcel, Lord Hannen, Sir John Thompson, le Marquis Visconti Venosta, et M. Gregers Gram,

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